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Condensé de notre pratique apicole

Janvier

Repos complet au rucher. Les colonies mises en hivernage en août-septembre n’ont besoin que d’une tranquilité absolue. Le moindre bruit, la plus petite secousse leur seraient préjudiciables. Veillez simplement à l’aération, en dégageant les trous de vol obstrués par la neige ou la glace.

Durant les loisirs que vous laissera l’hiver, vous pouvez préparer la saison nouvelle. Notre Maison met à votre disposition toutes les pièces détachées en bois et en fer pour la réfection et le montage de vos ruches. Enfin, agrémentez utilement vos soirées en lisant. Vous trouverez dans notre librairie apicole tous les ouvrages susceptibles de vous intéresser.

Février

L’hiver se poursuit. De temps à autre, la température se fait plus clémente; la ponte de la reine, qui a débuté déjà vers fin janvier, augmente chaque jour. Il importe de tenir chaudement le nid à couvain en évitant toute visite qui serait nuisible. La consommation des vivres ira en augmentant à mesure que la ponte prendra de l’extension. Si vous craignez qu’une ruche soit à bout de provisions, alimentez-la à l’aide de notre Mielo- Candi. Mais attention! Il faut opérer lestement et par une journée chaude. Surtout pas de nourrissement liquide à cette saison.

Le moment est venu de songer à vos achats apicoles. N’attendez pas la pleine saison pour passer vos commandes. Nous sommes mieux en mesure de vous donner satis- faction, et ce dans les plus brefs délais.

Mars

Nous voici à l’approche des beaux jours. Le soleil est devenu plus chaud et le bourdon- nement de nos abeilles apporte une nouvelle note de vie au rucher. Mais ne nous pressons pas encore pour les visiter. Observons attentivement la vie aux trous de vol. C’est le moment de déceler les colonies suspectes, orphelines, pillées, désertées, etc.

Les colonies douteuses sont à noter pour être visitées à la première occasion.
C’est seulement vers la fin de ce mois, si la température le permet (au moins 16° à 18° durant plusieurs jours) que vous pourrez procéder à la toute première visite des colonies. il faudra, en tout premier lieu, contrôler la situation des provisions, l’état du couvain, son étendue (fin mars - début avril, il y a 4 à 5 cadres de couvain) ainsi que le nombre de cadres occupés par les abeillles. Ceci sera déterminant dans le but de retirer les rayons inoccupés et de resserrer la colonie sur un nombre de cadres que les abeilles sont capables de recouvrir. En général, si la rotation des cadres a été bien faite durant l’année précédente, ce sont les cadres du bord qui seront à éliminer. Les planches de partition sont là pour donner le volume nécessaire à garder le maximum de chaleur et de relancer un développement rapide.

Avril

Si d’aventure, la colonie manquait de provisions, un cadre de nourriture ou du Mielo- Candi sera le bienvenu pour conserver l’élan pris par les abeilles; une rupture dans la réserve de provisions pourrait être néfaste à la bonne continuité de son développement. La température s’étant sensiblement réchauffée, vous pouvez procéder à la visite géné- rale, transvaser vos colonies, opérer les réunions nécessaires. En avril, les colonies se développent rapidement; à l’approche des premières floraisons (arbres fruitiers, pissen- lits), l’on profitera de donner à chaque colonie, suivant leur force, une ou deux feuilles gaufrées à bâtir. Les abeilles les construisent avec grande facilité et plus rapidement si on leur donne, en même temps, un bloc de Mielo-Candi ou une lampée de sirop Api-Invert. La cire gaufrée sera introduite entre le dernier cadre de couvain et le cadre de pollen.

La récolte printanière approche; il faut agrandir le nid à couvain par l’addition de cadres gaufrés. Vers la fin du mois, les colonies occuperont tout le corps de ruche; le moment est venu de placer les hausses et le grilles à reines. Les coulisseaux seront enlevés et les entrées soulevées pour laisser aux populations le plus d’air possible et diminuer ainsi les risques d’essaimage.

Mai

L’essaimage naturel commence dans le courant de mai; il est prudent de faire de fréquentes visites au rucher. Prévenez cet aissaimage en donnant à vos colonies suffisamment de place et, si nécessaire, par l’adjonction d’une seconde hausse.
Les éventuels essaims sont recueillis dans une ruchette ad hoc ou une petite ruche. Celle- ci sera déposée 24h dans un local frais puis enruchée sur cires gaufrées le lendemain soir. Un jour après, on leur donnera quelques litres de sirop et l’on reserrera la colonie sur le nombre de cadres cirés que les abeilles sont capables de couvrir. Les cires gaufrées seront rapidement construites.

Juin

C’est la période de la grande activité. La récolte bat son plein et une animation fiévreuse règne au rucher, dès la première heure à la nuit tombante.
Aux fortes colonies et en région mellifère, il faudra surveiller les hausses qui, parfois, se remplissent par enchantement. En ce cas, une seconde hausse sera placée sur la première.

C’est en juin également que l’on commencera, avec succès, un petit élevage de reines et de nucléis qui nous serviront, plus tard, à remplacer une reine défectueuse ou à renforcer une souche faible. Sitôt la première récolte terminée, les ruches seront transportées à la montagne où une nouvelle floraison permettra de doubler nos chances de récolte.

Juillet

C’est le moment de récolter le miel; là encore, agir avec prudence et éviter les longues opérations et fausses manœuvres. Nous ne saurions jamais assez recommander la planche chasse-abeilles pour le prélèvement rapide des hausses, sans piqûre ni pillage. Dans nos régions, juillet coïncide généralement avec la fin de la récolte. A part quelques exceptions, le nectar se fait rare, la miellée touche à sa fin. A nouveau, une grande vigilance est de rigueur; les abeilles ne trouvant plus rien aux champs s’en vont furetant chez les voisines. Rétrécir les entrées, ne rien laisser traîner au rucher qui puisse déclencher le pillage. Les visites doivent être courtes, de préférence en fin d’après-midi. Avant la fin de ce mois, débutent la visite de mise en hivernage et les traitements autorisés contre la varroase; Il est évident que l’emplacement du rucher, sa situation géographique ainsi que l’étalement de la floraison sont déterminants dans la décision de procéder au retrait des hausses, à l’application des produits de traitements et à la grande visite de mise en hivernage (voir août).

Août

C’est durant les deux premières semaines de ce mois que les dernières hausses sont impérativement ôtées, afin de permettre une toute dernière visite des colonies et de faire un bilan de la situation: état du couvain, qualité de la reine, évaluation des provisions. C’est un mois important dans l’optique de la saison prochaine car, pour trouver des colonies dans de bonnes conditions au printemps, l’apiculteur avisé prendra toutes les précautions utiles: changer éventuellement une reine défectueuse ou réunir les colonies faibles. N’oublions pas l’adage: «Tant vaut la reine, tant vaut la ruche!»

Il faudra veiller tout spécialement à une juste estimation des provisions existantes et faire en sorte qu’à fin août, début septembre, les colonies aient reçu leur complément de provisions (au total, il faut prévoir 15 à 18 kg pour passer largement l’hiver).
Il y a 2 manières de nourrir les abeilles: le sirop de sucre (10 kg pour 7 litres d’eau) ainsi que le sirop industriel Api-Invert, Mielo-Candi ou encore Apifonda.

Les produits de traitement anti-varroa seront appliqués le plus tôt possible afin de pouvoir agir efficacement.
Les colonies Dadant seront laissées sur 9 à 11 cadres; nous sommes d’avis que le rétrécissement doit se faire au printemps. Le choix des cadres à éliminer se fera plus facilement et plus naturellement puisque les abeilles n’occuperont que le centre de la ruche.

Septembre

Si les opérations de mise en hivernage n’ont pas pu se terminer en août, elles doivent absolument l’être durant ce mois. Normalement, le nourrissement arrive au bout, les produits de traitement, appliqués en juillet ou en août, auront donné leurs effets et seront retirés des ruches d’ici la fin du mois.

Attention, il est très important de surveiller le comportement des abeilles au trou de vol; les expériences vécues ces dernières années nous montrent que c’est vers la fin septembre début octobre que les abeilles développent un comportement bizarre: le syndrome de la désertion des colonies; ce phénomène semble être mondial; en quelques semaines, les ruches se dépeuplent, les abeilles sortent, mais ne reviennent plus à la ruche. C’est un mystère encore non élucidé par les spécialistes.

Octobre

Les colonies insuffisamment nourries peuvent être encore secourues avec Mielo-Candi ou Apifonda. Les entrées seront abaissées. Dernière précaution, peut-être la plus importante: soulever les ruches, à l’arrière, de 3-4 cm au moyen d’une cale, afin de permettre l’évacuation des eaux de condensation, l’humidité étant un des pires ennemis de l’abeille. Placez sur chaque ruche une pierre ou brique, évitant ainsi que les chapiteaux ne soient emportés par le vent. Contrôlez tous les mois les couvre-fonds des plateaux perforés; vous y trouverez des tas d’indices sur les parasites et la consommation hivernale.

Novembre-décembre

C’est le dernier moment du traitement de fin de saison contre la varroase avec Oxalique (sirupeux, à vaporiser, à sublimer). Notre présence au rucher n’est plus nécessaire, l’atelier sera le centre d’attraction de chaque apiculteur. N’attendez pas le printemps pour tout mettre en ordre, réviser, réparer, compléter le matériel et l’outillage. Profitons des longues soirées d’hiver pour augmenter nos connaissances apicoles et être ainsi prêts pour la prochaine campagne.

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